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Al Kawakibi: Pourquoi toucher à l'article 88 relatif aux associations

Le directeur des programmes au Centre El Kawakibi pour la transition démocratique, Amin Ghali, a affirmé, dans  "Midi Show" de ce mercredi 15 mai 2024, qu'il existe une intention gouvernementale de modifier le décret 88, régissant les activités des associations, ce qui est en conflit avec la position des composantes de la Société civile.


Ghali a expliqué que, selon une évaluation objective, le décret 88 est complet mais souffre d'un manque de mécanismes d'application, soulignant l'importance d'un effort collectif pour assurer sa mise en œuvre d'une manière efficace. "En fait, il comprend déjà les éléments pour la création et la régulation des associations ainsi que les sanctions, en cas d'enfreintes, notamment en ce qui concerne le financement, en particulier étranger, qui est un défi majeur", a ajouté l'invité de Midi Show.

Il a, dans ce sens, indiqué que le nouveau projet de loi semble vouloir durcir les règles et accorder davantage de pouvoir à l'administration, pour réguler les associations. Ghali a critiqué le fait que la surveillance des associations en Tunisie repose principalement sur la Direction générale des associations, basée uniquement dans la capitale et, de surcroît, non encore numérisée et impliquant un ensemble complexe de douze entités de contrôle.

Il a conclu en soulignant que nuire aux associations, revient à porter préjudice aux citoyens, les premières étant au services de ces derniers

Rappelons que lors d'un conseil ministériel restreint, présidé par le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, il a été décidé de poursuivre l'examen d'un projet de loi organique sur la régulation des associations. Ce projet vise à harmoniser la liberté d'action associative, avec un contrôle financier et une gouvernance transparente, afin de renforcer le rôle des associations dans le développement global.

Il est important de noter que le décret 88, promulgué le 24 septembre 2011, garantit la liberté de création, d'adhésion et d'activité des associations en Tunisie, ainsi que le soutien au rôle et à l'indépendance de la Société civile.